Le village de 
Dammartin-sur-Tigeaux

Dammartin sur Tigeaux Le village se situe entre la forêt et la rivière"le grand Morin", bâti à mi-côte,  il a été divisé en haut et bas Dammartin.

Ces deux parties formaient deux seigneuries distinctes avec leurs justice particulière. Celle du premier relevait de Melun, tandis que l'autre ressortissait du bailliage de Meaux. La terre relevait du comté de Crécy pour le bas Dammartin et du marquisat de Nangis pour le haut qui comprenait le château.

Histoire du village

Les premiers seigneurs fondèrent au XIe siècle le monastère de bénédictins de la Celle sur Morin que leurs successeurs, Hugues de Dammartin et Elbes de Roissy, donnèrent, en 1080, a l'abbaye de Marmoutiers.

 

L'abbaye de Faremoutiers y possédait aussi des droits féodaux, des terres et des moulins, elle y percevait des redevances, elle possédait en outre un prieuré, une ferme et une justice-mairie au hameau de Sainte Agnès.

 

Le château féodal appartenait au commencement du XIIIe siècle a la famille de Garlande, une des plus puissantes de la contrée ; les de Garlande étaient belliqueux, Guillaume de Garlande s'était même emparé des biens que les abbayes de Pontoise et de Faremoutiers tenaient a Mortcerf et Dammartin. Son fils, Guy, restitua leurs biens à ces abbayes et favorisa l'abbaye de Saint Faron de Meaux, Etienne Bocelle, gendre de Guy, reprit la seigneurie.

Pendant une longue période, on ne trouve d'autre trace de ses successeurs que dans des aveux présentés au roi par le seigneur Gaucher de Chastel à partir de 1383. Le pays briard fut ruiné par les guerres et l'occupation étrangère, la plupart des anciens titres disparurent, aussi ce n'est qu'à partir du milieu du XVe siècle que nous retrouvons l'histoire des châtelains. Andry Courault, conseiller du roi en son trésor à Paris, achète la terre de tigeaux et le fief qui avait appartenu a Jean de Laire à Dammartin. il paie en 1455 les droits de quint et requint à Denis de Chailly, à qui Charles VII avait donné naguère le revenu viager de la châtellenie de Crécy.

Andry fait place, après 1475, à Bertrand Courault, son fils, premier valet de chambre du roi, qui se qualifie seul seigneur de Dammartin, achète d'autres fiefs dans le voisinage, comme Vilgodet, le fief Jean de Lagny et celui des Vallées de Dammartin, consistant dans un hôtel au bas du village, avec granges et jardins, la basse et moyenne justice, qui avaient appartenu à Maillard des Mares. Cet hôtel, est-il dit dans un aveu de 1486 rendu par Jean Courault, tenait à celui "qui fut à Robert de Noëlles, seigneur de Dammartin."

 

 

Vient ensuite le gendre de Bertrand Courault, le sieur de Hecque, qui laissa sa terre à Bonne Courault, petite fille de Jean, laquelle épousa en 1514 Christophe Hennequin, conseiller en parlement, déjà seigneur de Tigeaux.

En 1560, Bonne était veuve, ses enfants lui succédèrent : c'étaient Jean Hennequin, Jeanne, mariée à Nicolas Molé, et Agnès, qui épousa un nommé Lesueur.

Un descendant du sieur de Hecque, Antoine, avait conservé dans la localité le fief de Saint Gobert. Jean Hennequin, conseiller au parlement, marié à Anne Mollé,eut la terre de Dammartin, qu'il laissa à son gendre Jean de Reffuge, seigneur de Precy et de Courcelles.

Anne Hennequin, veuve de Reffuge, garda cette terre et obtint de Henri IV en 1602, des lettres patentes pour y créer une foire et un marché ; elle était en même temps dame de Roise et en partie de Serbonne. Son fils Bernard recueillit sa succession ; il était maître des comptes et avait été intendant de l'armée de Bassompierre (1615), qui le cite comme un personnage de haute vertu, mort en 1620, sa veuve Hélène Girard fit faire en 1629 les fondations de la nef de l'église.

En 1657, Charlotte de Reffuge, veuve de Guy d'Elbène, vendit Dammartin avec les fiefs de Vilgodet, la Vallée et Jean de Lagny, au chevalier Nicolas de Cuigy capitaine des chevau-légers du régiment de Tracy.

Cuigy vendit successivement plusieurs de ses fiefs et à sa mort, sa succession était fortement obérée. Sa veuve, né de Mainthy fit vendre la terre de Dammartin sur décret ; l'acquéreur fut Jean Menjot (1691), maître ordinaire des comptes, dont la famille est demeurée là jusqu'à la révolution.

Jean Samuel Menjot fils, chevalier conseiller du roi, aussi maître des comptes, mort centenaire en 1774, a laissé le souvenir de ses bienfaits.

A l'époque d'André-Jean Menjot fils de Jean Samuel, la justice de Dammartin était une prévôté relevant de Meaux, mais soumise à la coutume de Melun ; pour la censive, la terre relevait toujours du marquisat de Nangis. Ce domaine englobait alors Saint Gobert, un fief de Messire Ferry de Nesles, situé dans Dammartin même, et celui de la Vallée, contenant 105 arpents et relevant de Crécy ; il avait des droits de pêche dans le Morin, entre Coude et Genevray, dans le ru de Binel et l'étang de Bésine, des pressoirs banaux, le chauffage, pâturage et panage dans la forêt de Crécy.

 

 

A la fin du XVIIIe siècle, les deux seigneurs de Dammartin étaient Monsieur Menjot auquel appartenait la justice du haut Dammartin et le Duc de Penthièvre, seigneur à la haute justice sur le bas de Dammartin.

Au XIXe siècle, le château construit en pierres et briques, a été remis à neuf ; il a appartenu à Monsieur de la Forest Divonne, qui a doté la commune d'une école de filles en 1852, à Monsieur de Villedeuil, son légataire, et ensuite à Monsieur le marquis de Bouillé.

Fin du XIXe et début du XXe siècle, le château a appartenu à Monsieur le Docteur Tapret, maire de la commune, médecin chef à l'hôpital de Lariboisière à Paris. De nos jours, il appartient à la Sécurité Sociale.

Les dammartinois ont vu des échauffourées entre soldats anglais et allemands. C'était la Grande Guerre, les allemands étaient à 1 500 mètres du cœur du village, une bataille se préparait mais heureusement le flot de l'invasion allemande s'était brisé sur la Marne.

 

LES ÉVOLUTIONS DU NOM DU VILLAGE 

 

1154
1220
1222
1228
1269
1311
1325
1513
1657
1753
An IX
1880
1910
DONUS MARTINUS
DOMPNUS MARTINUS lN BRIA
DAMMARTIN
DONNOMARTINO
DANT MARTIN
DAMPMARTIN EN BRIE
DAMPMARTIN
DONNOMARTINUM lN BRIA
AUMARTIN EN BRIE
DAMMARTIN SAINT GOBERT
DAMMARTIN
DAMMARTIN EN BRIE
DAMMARTIN SUR TIGEAUX
UNE ANECDOTE

Un bienfaiteur à Dammartin sur Tigeaux :

"Par son testament de 1757, auquel il ajoutait des codicilles dix-sept ans plus tard, Jean Samuel Menjot, seigneur du haut Dammartin, abandonnait ses biens à son fils André-Jean ; mais, "attendu les dissipations excessives de celui-ci", le tout était substitué au petit-fils. Il imposa à ses héritiers l'obligation de faire instruire treize enfants du village, allant à l'école de novembre à Avril, d'habiller deux enfants pauvres chaque année à la Saint Martin et de les nourrir pendant le temps que le seigneur vivait au château. Il laissait aussi 600 livres aux pauvres, que le curé devait distribuer et 5 sols par mois au maître d'école, qui ferait dire un "De Profundis" à son intention, par ses élèves, au sortir de la classe."